L’acceptance est inversement proportionnel à l’exubérance. La première requiert une grande faculté à s’extraire de sa propre réalité au profit de celle d’autrui tandis que la seconde repose sur l’expression et le partage à outrance de son univers et des règles le régissant.

L’élémentaire du savoir-vivre relatif et absolu stipule qu’une vie « équilibrée » (terme dont la définition et la pertinence sont laissées à l’appréciation de chacun) doit comprendre autant de phases d’expression que de phases d’écoute. Mais à bien des égards, cette science de marabout fait preuve de négligences et d’étroitesses d’esprit. Il en faut ainsi peu, pour percer à jour les failles de la pensée collective. Le temps a fait muer les mœurs bien trop vite et beaucoup de gens s’accrochent aux lambeaux de notre passé.

Le rejet de l’individu en tant que tel et la mise à l’index du caractère unique et original de nos semblables sont deux conséquences directes et néfastes du manque de dissonance dans notre société.

Le plus triste est que le constat de l’échec de ce mode de pensées nous apparaîtra nécessairement lorsque l’expression individuelle sera morte et que malgré toutes les bonnes volontés du troupeau à s’accepter les uns les autres, il ne restera plus rien à accepter… que soi-même