Leurs lèvres bougent
Mais je n’entends rien,
Rien que le bruit d’une pluie
Que j’imagine à l’intérieur,
Si loin d’ici
Que je ne sais plus où.

Les éclats vrombissants
Des néons déshumanisants
Poussent à la rêverie
Et au délice de l’imaginaire
En regrets de la captivité,
De ce métro en lambeaux
Qui serpentent les entrailles
D’un Paris sur la paille.

Ma mine y frétille
Exaltée par l’infertilité
De ce lieu  grouillant de vie
Qu’on traverse sans y être
Et qu’on dévisage encore
Comme si aujourd’hui
Allait mourir différent
D’hier et de demain.