Désenchantés à la volée
Petits et grands
Meurent d’impatience.

L’attente ou l’envie
Ronge à petit feu
Les cœurs les plus pieux.

Les figures d’hiver
Muettes de nuit
Se jettent dans l’oubli.

Le froid gagne les rêves
Et en serpent siffle
Le glas des cauchemars.

Le souverain-ogre
S’éveille alors
Au son des tremblements.

Il veille avec haine
Sur le royaume maudit
Des esprits interdits.

Et lorsqu’enfin prend fin
Son monde, son rêve
Le cœur n’y est plus.

Ainsi depuis jadis
Se perpétue dans l’ombre
Le vol des rêves d’hiver…

Le vol des rêves d’enfants…