Toi qui va et qui vient
Sans conscience du lendemain
Au pied du lit, à peine levé,
Loin des rêves, l’esprit léger
À la rencontre d’un destin
Aux limites du commun

Tu contemples ton miroir
En espérant ne plus y voir
Ces visages à la mine grinçante
Qui te plongent dans la tourmente
Et font de tes envies
De véritables interdits.

Alors en silence tu attends
L’improbable prince charmant
Qui viendrait te baiser
Sans aucunes arrière-pensées,
Simplement pour l’extase
De cette étreinte table-rase.

Mais le rêve, ma mignonne,
Celui d’Adam et de sa pomme
Reste un grand capricieux,
Un brin audacieux,
Qui attend – comme si de rien –
Que tu le prennes par la main.