2008 juin 11
Inertie
12:32 - Par Adrien Lambert - Lien permanent
Le savoir se consume.
L’entrain gagne le peuple,
Guide informel des sots.
Pris en main par ton instinct,
Tu avances toujours,
Vache sacrée,
Sereine et inconsciemment résignée.
Il court, il court, le mythe des mimes,
Pourchassée par nos cohortes
D’hommes amers en pleurs intérieurs.
Avec malice, on se complaît dans le chagrin.
Avec dégout, on envie son prochain.
Sous couvert de la raison,
On se garde de penser trop large
Et de chercher sa personnalité.
La foule est entrée dans le moule.
Nous sommes impuissants en face de notre reflet.
Notre lutte est vaine,
Nous sommes les indomptables,
D’une génération dégénérée.
L’électron a perdu sa liberté,
Il s’inflige de vivre confiné.
Les abysses du quotidien
Se nourrissent des restes de nos racines.
Le monde est unique et beau.
Et le soir les prières s’élèvent d’une même voix.
On implore le pain et mendie le bonheur
Par peur de devoir un jour s’impliquer.
Le rare se fait cruel
Et pourtant espoir d’une nature morte.
Non, ce n’est pas une faute de goût
Mais j’ai simplement,
Le goût de la faute.