In Between...

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2014 juil. 12

Dans ma tête

Les repères s’enivrent
S’emboitent et s’enfuient
Ton visage dans l’épicentre
Qui crie mon nom
Qui hurle en fou
M’embrasse et m’agresse
Un pas de plus vers la folie
Le paradis et l’oublie
Quand ma mémoire se fragmente
Et ce soir pour toi chante
Déchante enchantée
Une descente méritée
Vers l’angoisse maternelle
Un nouvel abandon
Le murmure d’un pardon
Pour nourrir maladif
L’espoir à raison craintif
D’une vie à partager
Tout un monde à jeter.

2014 juin 25

Son petit bonhomme de chemin

Le nord à l’envers
Il voyage solitaire
Penché sur l’horizon
À ronger ses cloisons
Il s’éloigne au levant
Vers un monde pour enfants
Une contrée enneigée
Où grandir en paix.

2014 juin 18

Potion magique

Tu n’es pas le seul à y voir clair
Parfois moi aussi je m’y mets
Sous le charme des esprits anglais
Je goute à des vérités oubliées
À des morsures nécessaires
Pour rompre la monotonie
Le lisse et l’ennui
D’un jour apparemment sans fin
Une plaie qu’on lèche en vain,
L’animal intérieur blessé
Prêt à rendre l’âme sans rechigner
À qui acceptera nous en débarrasser.
Coupe le fil, dévore le cordon,
Tes pairs et leurs fistons
Effleurant du bout des doigts
Le monstre qui en toi
Se pavane incompris
Dansant et hurlant
Sur le corps de l’ennemi.
Encore une goutte, un faux semblant
Mais déjà tout s’efface
Tout cède sa place
Pour toi et moi ce soir
Un retour à la case départ.

2014 juin 16

Le prix de l’évasion

Dans l’antre du trépas
Entre tes doigts
On y vient de loin
Pour céder serein
À un dernier voyage
Savant et suave
Parfois terrifiant
Mais toujours fascinant
Vers des terres incomprises
Ou même toi, notre promise,
Te meurs à petits feux
De joies et d’adieux.

2014 juin 10

Latente est l’agonie

Le décor est le même
Les morts se sont tus
Le silence oppresse
Et ça sent à plein nez
La régression
Larvée et destructrice
Comme toutes ces couleuvres
Qu’on nous pousse tout sourire
Au fond de la gorge
Et qui s’enroulant entre elles
Inévitablement nous étouffent.

2014 juin 9

Promesse Nocturne

On se baignera toi et moi
Dans les rayons d’un soleil mourant
Enlacés l’un à l’autre
Prisonniers d’un baiser
L’œil fou et un peu ailleurs
Prêt à tout pour trois fois rien
À tuer comme à ramper
Devant l’ennemi et ses tranchées
On se jurera l’éternité
Aussi courte soit elle vouée
Pour au moins cette nuit
Tout donner à l’oubli.

2014 juin 8

Litanie en Transylvanie (version collaborative)

Dédié : aux fans de Black Sabbath
        aux fans de King Crimson
        aux fans de Led  Zeppelin


La nuit entre deux lunes,
Celle des poissons-lunes
S’éveille mon infortune
Troublante inopportune.

Le moindre de vos cris
En peur des chauves-souris

C’est ainsi d’ombre voilée
D’obscur colombophilée

Qu’après cette longue attente,
En frime, déconcertante,

Mon destin s’est scellé
L’épitaphe, gravée.

L’ardeur était latente...
La chaleur étouffante…

Maudit soit l’innocent,
Le soulier sur l’accent
Impie, le prix du sang.
Et qui cri, sans bon sang,
Le sourire carnassier
D’une prothèse d’acier
Un regard sans pitié,
Premier…initié.

Et vous voilà plongé
Toujours, désormais rongé
Au cœur de mon enfer,
Dans le cercueil de fer
Des chairs désincarnées
Souvent incinérées
Et des cadavres amers
Disparaissent dans les mers.

Vos yeux de bête traquée
D’la brebis effrayée
Implorent ma compassion,
Mais, la foi, d’institution
Modifient l’absolution,
Démons, de l’intuition.

Désillusion du fou ?
Avez-vous vu, l’fond du trou ?

Mais je reste devant vous
Encore au rendez-vous
Impassible affamé.
Belzebuth, chef de l’armé

Un élégant rituel,
Lumière virtuelle

Au final, éternel.
Fanal perpétuel.


Co-auteurs et paroliers :
Adrien Lambert
Sylvain Ghilain
Magali Vachier-Lagrave

2014 mai 27

Le sous-sol

La petite Annie
Seule au pied du lit
Avec ses poupées
Et ses rêves fanés
Souffle ses bougies
Avec pour seul vœux
De pouvoir une nuit
Contempler les cieux.

2014 mai 25

Les choses qu'on ne dit pas

Quelques mots de travers
Pour te dire maman
Qu'en cette fête des mères
Je ne t'ai pas oubliée
Toi qui m'a supporté
Toutes ces années durant
Dans les hauts, dans les bas,
Dans les cris, dans la joie,
Merci,
Merci d'être là pour moi.

2014 mai 21

La dernière bûche

Au fin fond des chaumières
À quelques heures de l’hiver
Le temps s’est arrêté
Il s’est posé, nous a regardé,
A souri
Puis est reparti.

L’air s’est alors mis à frémir
Nous enveloppant toi et moi
D’un fin souffle froid,
Une morsure déguisée
Pour un ultime baiser.

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